Programme détaillé

Chaque intervenant dispose d’un temps de 30min d’intervention avec ou sans démonstration, suivi de 15 minutes de questions.

13h30 - Accueil:

13h50 : Discours d’ouverture par M. Anthony Lantian.

14h-14h45 : Intervention de Mme. Charlotte Pinabiaux
Laboratoire DysCo (Fonctionnement et Dysfonctionnement Cognitifs : les âges de la vie) | MCF - Université Paris Nanterre :

Des robots dans la classe ! Liens entre robotique éducationnelle et fonctions exécutives à l’école maternelle
Les fonctions exécutives se développent massivement lors de la période pré-scolaire et sont prédictives de la bonne mise en place des apprentissages scolaires futurs. En parallèle, l’acquisition des premiers rudiments du code informatique trouve désormais sa place dans les classes de maternelle à travers l’usage de la robotique éducationnelle. Avec Antonine Goumi (MCF à l’Université Paris Nanterre, DysCo), nous nous sommes intéressées au lien que pouvaient donc entretenir l’éducation à la robotique en classe avec les fonctions exécutives chez des enfants en grande section de maternelle (5-6 ans). Nous avons donc conçu des séances pédagogiques utilisant des Blue-Bots (robot de sol programmable pouvant réaliser jusqu’à 40 déplacements) qui ont été proposées à un groupe de 21 élèves de grande section. Ces séances, réalisées en petits groupes sous la supervision d’enseignants, sont pensées pour mettre en jeu de façon progressive les compétences de programmation. Les enfants (groupe expérimental et contrôle) ont été évalués avant et après ces séances avec des mesures de mémoire de travail, planification, et d’inhibition. Un questionnaire portant sur les fonctions exécutives était rempli par les enseignants afin de mesurer l’évolution comportementale. Une évaluation des compétences dans l’utilisation et la programmation des robots est également réalisée à intervalles réguliers. La comparaison des résultats obtenus par le groupe expérimental et contrôle n’est pas en faveur d’une amélioration des fonctions exécutives grâce aux séances de robotique éducationnelle. En revanche, les analyses de régression montrent que les fonctions exécutives sont prédictrices des performances des enfants lors de la programmation robotique. Ces résultats seront discutés en termes d’intérêt de l’outil robotique dans la prise en charge d’enfants avec troubles exécutifs.

15 minutes de pause / transition

15h-15h30 : Séance Poster :

Les Doctorants et deux étudiants en Master 2 de Neuropsychologie faisant partie du laboratoire DYSCO (Fonctionnement et Dysfonctionnement Cognitifs : les âges de la vie) se tiennent à votre disposition pour échanger sur leurs posters que vous pouvez consulter librement devant l’entrée de l'amphithéâtre. Au cours des séances posters, chacun à la possibilité de voter pour son ou ses posters préférés.

Doctorants :

Hélène Guinet –Doctorante, Université Paris 8. En collaboration avec Sabine Guéraud et Carine Royer.

Activation des processus inférentiels, analyse transversale du CE2 au CM2

D'après le modèle RI-Val (Cook & O'Brien, 2016), trois processus entrent en jeu dans la production d'une inférence : activation, intégration, validation. Nous nous proposons d'investiguer le premier processus au cours du développement de l'enfant (du CE2 au CM2), à l'aide d'un paradigme en temps réel pour étudier au plus près le mécanisme à l'œuvre lors du moment supposé de la production d'inférences.

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Lise Xiong – Doctorante, Université Paris 8.

Identification du regret tout au long de la vie

Ce projet de thèse s'intéresse à la conceptualisation et l'inférence du regret durant la lecture, l'objectif étant de mieux saisir les ressorts psychologiques sous-tendant le ressenti du regret à travers les âges.

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Julien Goudard – Doctorant, Université Paris Nanterre. En collaboration avec Habib M. et Conty L.

L'impact du contact social sur l'intéroception en conditions écologiques

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Belen Haza – Doctorant, Université Paris Nanterre. En collaboration avec Pinabiaux C. et Conty L.

Le comportement de suivi des indices sociaux dans le TDAH : développement d'un outil d'évaluation neuropsychologique

L'objectif de ce projet est de développer un outil d'évaluation qui permettrait aux neuropsychologues d'identifier les enfants atteints de TDAH qui ont une difficulté à suivre des indices sociaux tels que le regard.

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Master 2 Neuropsychologie :

Victoria Wlodarczyk - Université Paris Nanterre. En collaboration avec Antonine Goumi et Charlotte Pinabiaux.

Busy as bees : evidence of the role of executive functions in robotic programming in kindergarten

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Emilie Lambert - Université Paris Nanterre. En collaboration avec Marie de Montalembert.

Do not count ! The influence of instructions in a time bissection task among elderly participants with normal aging

(Le vote se fera en déposant un pois-chiche dans le gobelet se situant près de chaque poster. Des gobelets contenant des pois-chiches seront distribués à chacun. Le poster gagnant sera élu après la dernière intervention de l’événement et le gagnant se verra remettre une récompense.)

15 minutes de pause / transition

15h45-16h30 : Intervention de M. Baptiste Isabet :

Broca Living Lab | PhD Student en psychologie cognitive - Social media manager - Hopital Broca (APHP)

DOMIROB : mesure de l'impact d'un robot de téléprésence sur l'isolement social des personnes âgées qui vivent à domicile
Objectif - L’isolement social est un phénomène fréquent chez les personnes âgées (PAs). La retraite, le veuvage, le développement de maladies chroniques entrainent chez cette population un déclin des rapports sociaux. Nous menons une étude portant sur l’implémentation d’un robot de téléprésence (RT) qui permet d’établir des connexions entre deux individus situés dans deux environnement différents grâce à ses fonctionnalités (appel vidéo avec son entourage, appel vidéo avec des animateurs dans le cadre d’atelier et appel vidéo dans le cadre de téléconsultation). L’objectif principal est de mesurer l’impact du RT sur l’isolement social des PAs.

Méthode - 60 participants, répartis en 6 groupes de 10, sont recrutés afin qu’ils puissent accueillir un RT à leur domicile durant trois mois. Les participants doivent être volontaires, avoir plus de 65 ans, vivre en Ile-De-France, être équipé d’une connexion internet, ne pas être sous tutelle et ne pas présenter de troubles cognitifs modérés ou majeurs. Quatre évaluations sont réalisées : S0, S6, S12 et S24. Le sentiment de solitude, la dépression, l’acceptabilité du robot et le sentiment de présence sont évalués. Des entretiens semi-directifs sont aussi réalisés en fin d’expérimentation permettant d’aborder l’expérience globale de l’utilisateur.

Résultats - En mai 2021, 20 participants ont accueilli un RT et ont réalisé les trois premières évaluations. Les moyennes à l’échelle de solitude (UCLA) aux semaine 0, semaine 6 et semaine 12 sont en diminution et respectivement de 41,73/80, 39,8/80 et 38,73/80. Les scores moyens de dépression (échelle GDS) des participants aux semaine 0, semaine 6 et semaine 12 sont respectivement de 8,5/30, 7/30 et 8,4/30. Les résultats de l’échelle de satisfaction (SUS) sont considérés comme bons avec un score de 72,5/100. Les entretiens qualitatifs ont montré un niveau satisfaisant d’acceptabilité du RT par les participants. Ils ont qualifié cette expérience et le robot de « beau projet », de « découverte stimulante », de « bien agréable », « d’outil agréable » et de « très positif ». Notons que le design et l’image sympathique du RT ont été plusieurs fois évoqués par les participants. Une majorité a estimé que le RT pouvait procurer une sensation de présence à leur côté (« le robot, c’est comme une compagnie ») et aucun, n’a ressenti une intrusion dans sa vie privée ou de méfiance à l’égard de celui-ci.

Discussion - L'acceptation du robot par les PAs suggère que les RT sont adaptés aux besoins des utilisateurs. La simplicité de l’interface semble encourager son utilisation. Les résultats préliminaires de l’étude semblent montrer qu’une implémentation de 12 semaines d’un RT chez des PAs influence certaines dimensions psycho-sociales comme le sentiment de solitude et les états dépressifs. Il est possible que les appels vidéo avec les proches et avec des animateurs favorisent l’engagement social des utilisateurs en accentuant un rapprochement social entre les interlocuteurs.
Certains utilisateurs rapportent que le robot procure une sensation de présence ou une compagnie. Il est envisageable qu’un sentiment de présence puisse être le résultat de la corporéité du robot, de ses capacités langagières et des sollicitations faites aux utilisateurs. De plus, la sympathie et le visage avenant présent sur l’écran du robot sont des facteurs facilitateurs d’acceptation de cet outil compte tenu de l’absence de méfiance des utilisateurs à son égard.
Remerciement - Ce projet est réalisé avec le soutien du gérontopôle d’Île-de-France (Gérond’if), la région d’Île-de-France ainsi que la Fondation du Domicile.

16h30-17h : Séance Poster :

Les Doctorants et deux étudiants en Master 2 de Neuropsychologie se tiennent à votre disposition pour échanger sur leurs posters que vous pouvez consulter librement (chacun à la possibilité de voter pour son ou ses poster préféré).

15 minutes de pause / transition

17h15-18h : Intervention Alice Araguas et Mme Bahia Guellai :

Laboratoire LECD (Laboratoire Ethologie Cognition Développement) | MCF et Doctorante - Université Paris Nanterre

Interagir avec des robots sociaux: une étude développementale
Nous vivons dans une ère de développement technologique très rapide où l’interaction humain-machine est devenue une réalité avant même que nous ne soyons en mesure de réfléchir cette interaction d'un point de vue éthique ni d'appuyer cette réflexion sur des éléments empiriques solides. Or, de récentes prises de positions politiques donnent des raisons sérieuses de supposer que ce développement va aller s'accélérant. Il est aujourd'hui urgent de développer à la fois les réflexions théoriques et le recueil de données empiriques sur la co-évolution des humains et des robots, a fortiori quand les personnes concernées par cette co-évolution sont des enfants. Pour mener à bien une telle recherche, une perspective interdisciplinaire, croisant philosophie morale, psychologie développementale et robotique est indispensable. Dans une première étude, nous avons analysé les interactions enfants-robots dans une perspective développementale en étudiant les interactions entre enfants d’âge préscolaire (3 à 6 ans) avec un robot humanoïde (le robot Nao) et avec un adulte. Nous avons proposé différentes tâches expérimentales: apprentissage de nouveaux mots, reconnaissance des émotions, entraide. Les résultats des premières analyses montrent qu'il n'y a pas de différences dans les réponses des enfants face au modèle robotique versus humain. Nous discuterons ces premiers résultats à la lumière des implications possibles dans le développement d'outils pédagogiques.

18h : Mot de la fin par les étudiants de Master 1 et Résultat du concours Poster.

Remise de la récompense pour le poster gagnant.